NIGÉRIA : TRAGÉDIE LORS D’UNE FÊTE FORAINE DANS L’ÉTAT D’OYO

Une fête foraine organisée mercredi 18 décembre dans l’État d’Oyo, au sud-ouest du Nigéria, a tourné au drame lorsqu’une bousculade a causé la mort de plusieurs enfants. L’incident s’est produit au lycée islamique de Basorun, à proximité de la ville de Lagos, et a suscité une vive indignation.

Une organisation mise en cause

Selon les autorités locales, l’événement, organisé par la fondation Women In Need Of Guidance and Support, aurait rassemblé une foule bien au-delà des capacités du lieu. L’organisateur avait pourtant annoncé attendre environ 5 000 enfants pour participer à des activités ludiques et éducatives, avec la promesse de prix attractifs tels que des bourses d’études. Le gouverneur de l’État, Seyi Makinde, a confirmé que les forces de sécurité ont été dépêchées sur les lieux et que les organisateurs de l’événement ont été arrêtés. Une enquête a été ouverte pour déterminer les circonstances exactes de la tragédie.

 « Il est inconcevable d’organiser un rassemblement de 10 000 enfants sans une préparation sécuritaire adéquate. C’est irresponsable et insensé. Aucune excuse ne pourra disculper ceux impliqués dans cette organisation chaotique », a-t-il déclaré.

Des vidéos amateurs partagées sur les réseaux sociaux montrent une foule dense, composée principalement de jeunes enfants, rassemblés dans un champ. Certaines séquences montrent des corps transportés en urgence hors de la zone, dans un climat de panique générale.

Des blessures et des pertes dévastatrices

De nombreux enfants blessés ont été transportés vers des hôpitaux locaux, tandis que les autorités ont exhorté les parents à se rendre sur place pour identifier d’éventuelles victimes ou signaler des disparus. Les familles et la communauté locale sont sous le choc, tandis que le gouverneur Seyi Makinde a promis que « toute personne impliquée dans ce désastre, directement ou indirectement, sera tenue pour responsable ».

Ce drame remet en question les précédents événements organisés par la même fondation, qui avait accueilli un rassemblement similaire l’année dernière sans incident majeur. Cependant, le manque de mesures de sécurité pour cet événement de 2024 semble être un facteur déterminant dans la tragédie.

Alors que les enquêtes se poursuivent, la communauté nigériane réclame des réponses et des actions pour éviter qu’une telle catastrophe ne se reproduise. La gestion des grands rassemblements dans le pays, particulièrement ceux impliquant des enfants, est désormais au centre des préoccupations.