Agacée par l’absentéisme récurrent des députés aux séances plénières, l’Assemblée nationale a trouvé une parade. A la clôture des débats au sein de basse chambre du Parlement, le 16 mai, le président de l’institution a annoncé qu’il va désormais sanctionner l’absentéisme.
«Je vous demande d’informer les autres collègues qui ne viennent pas aux plénières que le bureau prendra la décision, conformément à notre règlement intérieur, de rabattre leurs émoluments», a prévenu Christophe Mboso dans des propos rapporté par Jeune Afrique.
La liste des élus menacés de sanctions a même été publiée dans les médias locaux. On y trouve notamment Delly Sesanga, opposant et candidat déclaré à la présidentielle de décembre prochain ; Claude André Lubuya, député très critique envers le pouvoir de Félix Tshiekedi ; Jeannine Mabunda, proche de Joseph Kabila ayant précédé Christophe Mboso au perchoir ; ou encore Boniface Balamage, ancien premier vice-président de l’Assemblé nationale sous Jeannine Mabunda.
Une «cabale» ?
Une mise en garde assimilée à un règlement de compte par les concernés. En effet, dans la liste publiée dans les journaux figure le nom de députés «en guerre» soit avec le chef de l’Etat soit avec le président de l’Assemblée nationale. «Pour être considéré comme absentéiste, il ne faut pas s’être rendu à un quart des plénières pendant une session. Comment peut-on mesurer cela avant la fin d’une session ?», s’est interrogé le député Jonathan Bialosuka, qui clairement dénoncé une «cabale».
Ce n’est pas la première fois que pareils cas de figure se produit à l’Assemblée nationale. En juin 2022, plusieurs élus avaient déjà été exclus pour absentéisme.
Politique
© MEDIA AFRIQUE NEWS. All Rights Reserved. Design by DPL DIGITAL