Regroupés au sein du Syndicat national des médecins (Synamed), les praticiens congolais n’assurent désormais qu’un service minimum dans les hôpitaux publics. Seules les urgences et les centres de prise en charge du Mpox restent opérationnels durant cette période de protestation.
Les grévistes pointent du doigt le gouvernement, accusé de ne pas avoir tenu ses engagements concernant leurs revendications.
« Dans les pavillons, il n’y a aucun médecin. Aujourd’hui, nous n’avons pas pu recevoir les patients venus pour des consultations externes. Nous nous occupons uniquement des urgences extrêmes, mais pour les autres cas, nous les renvoyons à la cité », a déclaré le docteur Arsène.
Les médecins congolais dénoncent non seulement un traitement salarial inéquitable, mais aussi un manque de reconnaissance de leur profession.
« Mon pays me dégoûte. Cela fait plus de 15 ans que je suis médecin, mais malgré mon expérience, je suis au même niveau que ceux qui viennent de finir leurs études. Nous ne montons pas en grade. On nous traite comme des moins que rien. Quand nous entrons dans un supermarché, on ne nous respecte pas parce que nous n’avons pas les moyens d’acheter grand-chose, alors que nous sauvons des vies humaines. Un député touche 21 000 dollars, et moi à peine 500 dollars. Être médecin en RDC, c’est une insulte. On ne nous reconnaît pas, nous sommes maltraités, nos familles souffrent. Le président doit régler cette situation en urgence », a témoigné un autre médecin.
Le syndicat avertit que si des mesures concrètes ne sont pas prises par le gouvernement, notamment la mise en œuvre des accords signés en 2021, qui prévoyaient une amélioration des conditions salariales, la grève sera intensifiée.
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