RDC : DES MANIFESTATIONS POUR DÉNONCER LA RÉPRESSION

Le 25 septembre 2024, l’opposition et la société civile de la République démocratique du Congo (RDC) sont descendues dans les rues pour dénoncer les arrestations arbitraires et réclamer la libération de ceux qu’ils considèrent comme des « prisonniers politiques ». Ces manifestations marquent une nouvelle étape dans les tensions grandissantes entre le pouvoir et ses détracteurs.

Un partisan de l’Alliance pour le Changement (APC), parti dirigé par Jean-Marc Kabund, actuellement emprisonné depuis deux ans, a exprimé son indignation : « Récemment, nous avons vu le ministre de la Justice libérer des “kulunas”, des voleurs de rue, alors pourquoi nos politiciens sont-ils toujours incarcérés ? » a-t-il interrogé, soulignant l’injustice perçue par les manifestants.

Réunis devant le palais de justice à Kinshasa, les protestataires ont remis un mémorandum au ministre de la Justice, Constant Mutamba, exigeant la libération des prisonniers politiques. « Si les opposants sont emprisonnés, qui pourra poser des limites à ce régime ? Ceux qui détiennent la vérité ont peur de la révéler. Nous sommes ici pour exiger que, si la justice existe encore dans ce pays, tous les opposants soient libérés », a déclaré un militant.

Antoinette Bilali, cadre au sein de l’APC, a exprimé sa colère directement devant le ministre : « Aujourd’hui, la justice pour laquelle nous nous sommes battus se retourne contre nous. Où sont les camarades de lutte ? Vous les avez oubliés, Excellence ? Qu’ils soient libérés ! »

De son côté, la société civile dénonce une détérioration inquiétante du climat sociopolitique en RDC, pointant du doigt les autorités pour la répression croissante des libertés publiques. « Nous sommes consternés de voir que l’UDPS, un parti qui a longtemps lutté pour la démocratie, se transforme en un instrument de répression systématique contre les activistes, les opposants et les journalistes », a déclaré un membre influent de la société civile.

Ces manifestations illustrent les divisions profondes qui existent au sein du pays, exacerbées par des arrestations jugées arbitraires, et marquent un nouveau tournant dans le débat autour de la liberté d’expression et des droits politiques en RDC.