RDC : DES NOUVEAUX FACILITATEURS

Face à l’intensification du conflit dans l’Est de la République démocratique du Congo, la Communauté d’Afrique de l’Est (EAC) et la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) ont décidé d’élargir le panel de médiation. Lors d’un sommet virtuel tenu lundi 24 mars, les chefs d’État ont nommé trois nouveaux facilitateurs aux côtés de Uhuru Kenyatta (Kenya) et Olusegun Obasanjo (Nigeria) :Sahle-Work Zewde, ex-présidente de l’Éthiopie, qui remplace Hailemariam Desalegn, jugé trop proche du Rwanda par Kinshasa ; Kgalema Motlanthe, ancien président sud-africain, pour renforcer la participation de l’Afrique australe ; Catherine Samba-Panza, ex-présidente centrafricaine, pour accroître la représentativité de l’Afrique centrale et des francophones.

Cette recomposition vise à accroître l’inclusivité, tant sur le plan régional que linguistique et paritaire. Le nouveau panel devra accélérer le processus de paix, alors que la situation sur le terrain reste critique. Le M23, soutenu par le Rwanda, continue d’étendre son emprise sur plusieurs territoires de l’Est congolais, notamment aux abords de Goma et Bukavu.

Dans ce contexte, l’Angola a annoncé lundi la fin de sa médiation entre Kigali et Kinshasa, accentuant la pression sur les nouvelles personnalités en charge du dialogue. Le panel devra rapidement établir une feuille de route prévoyant des engagements politiques et militaires, ainsi qu’un mécanisme de surveillance du cessez-le-feu.

Les conclusions du sommet seront transmises à l’ONU, tandis que les présidents de la SADC et de l’EAC convoqueront une réunion avec les médiateurs dans la semaine afin de lancer officiellement cette nouvelle dynamique diplomatique.