RDC : KINSHASA RAPPELLE SES AMBASSADEURS AUPRÈS DU KENYA ET DE L’EAC

Les autorités de RDC ont rappelé, le 16 décembre à Kinshasa, leurs ambassadeurs au Kenya et auprès de la communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC). Cette décision intervient à la suite de l’annonce de Corneille Nangaa, ancien président de la Commission nationale électorale (CNI) de la RDC, d’une alliance nommée regroupant le M23 et d’autres groupes armés pour libérer son pays.

Il n’y a officiellement plus d’ambassadeurs de la RDC auprès du Kenya et de la communauté des États d’Afrique de l’Est (EAC). Kinshasa a rappelé ses diplomates, le 16 décembre, après l’annonce depuis le Kenya par l’ancien président de la Commission nationale électorale (CNI), Corneille Nangaa, de la création d'une alliance regroupant plusieurs groupes armés pour « rétablir la paix et sauver le pays ».

« C’est confirmé. Le gouvernement via le vice-premier ministre, ministre des Affaires étrangères a décidé de rappeler les ambassadeurs John Nyakeru (Kenya) et Jean-Pierre Masala, ambassadeur de la RDC auprès de l'EAC avec résidence à Dar es-Salaam », a déclaré Alain Tshibanda, porte-parole du ministre des Affaires étrangères de la RDC.

Concrètement, cette décision de la RDC vise à protester contre le soutien présumé de ces pays au M23, un groupe rebelle qui a repris les armes dans l’est du pays, en violation de l’accord de paix signé en 2013. La RDC accuse également le Kenya et l’EAC d’avoir facilité l’exfiltration de Corneille Nangaa, qui a annoncé, le 18 décembre dernier, la création d’une alliance nommée « Front pour la libération du Congo (FLC) », regroupant le M23 et d’autres groupes armés, avec l’objectif de « rétablir la paix et sauver le pays ».

Nangaa recherché pour haute trahison

L’annonce de Corneille Nangaa est ainsi considérée comme une tentative de déstabilisation du pays et une menace pour la sécurité régionale. Le gouvernement congolais a affirmé que Corneille Nangaa était recherché par la justice pour des accusations de corruption, de fraude électorale et de trahison.

Par ailleurs, la RDC a demandé au Kenya et à l’EAC de respecter leurs engagements en faveur de la paix et de la stabilité en Afrique centrale, et de cesser de soutenir les groupes rebelles qui sèment la terreur dans l’est du pays. Enfin, le gouvernement congolais a également sollicité l’appui de la Mission de l'Organisation des Nations unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monusco), de l’Union africaine et des Nations unies pour faire face à la menace du FLC.