Le pouvoir justifie cette démarche par la nécessité de renforcer l’unité nationale face à l’agression du Rwanda, accusé de soutenir les rebelles du M23 dans l’Est du pays. Pourtant, même au sein de la majorité présidentielle, le projet divise. Certains cherchent à préserver leur influence, tandis que d’autres réclament une meilleure répartition des postes dans le futur gouvernement.
Une majorité en quête d’équilibre
Jusqu’à présent, seuls des cadres du pouvoir ont été consultés, notamment par le conseiller spécial du président en matière de sécurité. Modeste Bahati, numéro trois du Sénat et leader d’un influent regroupement politique, insiste sur la nécessité de prendre en compte le poids de chaque acteur, tout en mettant en garde contre une floraison de courtisans cherchant à se positionner.
De son côté, Vital Kamerhe, président de l’Assemblée nationale, appelle à garder le cap sur les véritables enjeux : associer opposition, majorité et belligérants dans un processus plus large pour la paix dans l’Est. Mais pour d’autres, la priorité reste la reconquête des territoires occupés par le M23/AFC.
Un haut responsable politique estime que ces consultations révèlent avant tout les tensions internes au sein de la majorité, qui peine à trouver sa propre cohésion avant même de s’ouvrir à l’opposition.
L’opposition campe sur ses positions
Cette semaine, les discussions devraient s’étendre à d’autres alliés du pouvoir, organisations de la société civile et figures de l’opposition. Mais les principaux leaders de l’opposition refusent toujours de participer, plaidant pour une médiation des Églises plutôt qu’un dialogue mené sous l’égide du régime.
Alors que ces consultations doivent s’achever dans les prochains jours, leur légitimité reste fragilisée par l’absence des opposants, mettant en doute la viabilité d’un gouvernement d’union nationale.
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