Dans leur texte, les signataires dénoncent l’exclusion des Congolais dans les négociations actuelles et pointent l’échec des solutions imposées de l’extérieur. Pour eux, seul un dialogue national, inclusif et endogène, peut permettre de traiter les causes profondes du conflit : insécurité persistante, exploitation illégale des ressources, violation des frontières et gouvernance déficiente.
Ils saluent les efforts de la Conférence épiscopale nationale du Congo (Cenco) et de l’Église du Christ au Congo (ECC), qu’ils considèrent comme les seules institutions capables de porter une médiation impartiale et légitime. C’est pourquoi ils exhortent l’Union africaine, ainsi que les médiateurs de Doha et Washington, à se joindre à cette dynamique congolaise et à mieux coordonner leurs interventions.
Si les récents engagements pris entre le gouvernement congolais, l’AFC-M23 et le Rwanda sont reconnus, les quatre leaders estiment qu’ils restent largement insuffisants. En toile de fond, ils dénoncent également les dérives internes : corruption, gabegie financière, marginalisation des voix dissidentes et affaiblissement de l’État de droit.
Autre exigence forte : la publication intégrale des accords économiques et miniers passés avec les pays voisins. Une transparence qu’ils jugent indispensable pour restaurer la confiance et garantir que les richesses nationales profitent avant tout au peuple congolais.
Au-delà des clivages passés, cette prise de position commune pourrait ouvrir la voie à un nouvel élan politique fondé sur l’intérêt national, la souveraineté et l’unité. Dans un contexte régional de plus en plus tendu, l’appel à un dialogue inclusif porté par ces figures pourrait bien cristalliser une alternative face aux incertitudes de la diplomatie actuelle.
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