Une médiation sous haute confidentialité
Aucune communication officielle n’a été faite sur la présence des différentes délégations à Doha. Un silence qui rappelle celui ayant entouré la rencontre entre les chefs d’État congolais et rwandais, organisée en toute confidentialité. Selon plusieurs diplomates en poste à Kinshasa, cette approche aurait permis d’éviter les pressions extérieures et d’assurer la tenue de l’entretien.
Cette stratégie tranche avec celle de la médiation angolaise, où les précédentes tentatives de dialogue à Luanda avaient été publiquement annoncées, conduisant à des reports et annulations sous la pression des opinions publiques et des acteurs impliqués.
Des discussions séparées
D’après plusieurs sources, une délégation congolaise, incluant des hauts responsables du renseignement, est bien arrivée au Qatar et a entamé des échanges avec les médiateurs. De leur côté, les représentants du M23 ont également été reçus ce vendredi par les autorités qataries. En revanche, aucun contact direct n’a eu lieu entre les deux camps, et la présence de délégués rwandais reste incertaine.
Vers un “processus de Doha” ?
Si le Qatar s’active sur ce dossier, plusieurs observateurs soulignent que l’objectif initial n’était pas de lancer un « processus de Doha », mais plutôt de reconstruire la confiance entre les parties. Cependant, la poursuite des négociations et l’implication croissante de l’émirat pourraient donner à cette médiation un rôle clé dans la recherche d’une issue au conflit.
La grande question reste de savoir si ces discussions aboutiront à une rencontre directe entre les délégués congolais et les rebelles du M23. Pour l’heure, aucun acteur ne s’avance sur cette possibilité, plusieurs préalables restant à régler avant une éventuelle table ronde.
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