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RDC:MANIFESTATIONS A KINSHASA POUR LA LIBERATION DE STANIS BUJAKERA

Des manifestations et appels à la libération du journaliste Stanis Bujakera se sont multipliés le 11 septembre à Kinshasa. Après trois jours de garde à vue à propos d’un article publié en août dernier, le correspondant de Jeune Afrique a été placé sous mandat d’arrêt provisoire.
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C’est un soutien de poids que vient de recevoir le journaliste Stanis Bujakera. Quelques jours après l’arrestation du correspondant de Jeune Afrique en RDC, des manifestations et appels à la libération du journaliste se sont multipliés le 11 septembre à Kinshasa.

 

Placé en garde à vue depuis le 8 septembre dernier où il a été arrêté à l’aéroport de Ndjili alors qu’il était en partance pour Lubumbashi, Stanis Bujakera a été placé sous mandat d’arrêt provisoire, le 11 septembre. Dans la journée, une délégation d'associations de journalistes avait rencontré le ministre de la Communication, Patrick Muyaya, à qui ils avaient demandé de s'impliquer pour que le directeur adjoint de publication du média congolais Actualite.cdrecouvre sa liberté.

 

La communauté internationale s’en mêle

 

Le week-end dernier, plusieurs ambassades (Belgique, France, Etats-Unis, Suisse, UE, Espagne...) se sont inquiétées de cette arrestation, à un peu plus de trois mois des élections générales prévues le 20 décembre. Parmi les organisations de défense de la liberté de la presse ayant protesté contre cette arrestation, Reporters sans Frontières (RSF) avait demandé la libération du journaliste et appelé ⟨⟨les autorités à cesser le harcèlement des reporters⟩⟩.

 

L'Association des correspondants de la presse internationale en RDC (ACPI-RDC), dont Stanis Bujakera est membre, avait également exigé sa ⟨⟨libération immédiate et sans condition⟩⟩ainsi que la restitution de ses deux téléphones et de son ordinateur, confisqués par la police. Stanis Bujakera est accusé de ⟨⟨propagation de faux bruits et diffusion de fausses informations pour un article publié par Jeune Afrique mettant en cause les renseignements militaires dans l'assassinat de l'ancien ministre Chérubin Okende⟩⟩.

 

La liberté d’expression en péril ?

 

Chérubin Okende, opposant proche de Moïse Katumbi, candidat à la présidentielle, avait été retrouvé mort le 13 juillet dans sa voiture à Kinshasa, le corps criblé de balles. Les circonstances et causes de sa mort n'ont pas encore été précisées par les enquêteurs. L'article diffusé fin août, qui n'était pas signé de Stanis Bujakera, se basait sur une note confidentielle présentée comme émanant des services de renseignements civils (l'ANR), note dont les autorités congolaises ont ensuite assuré qu'il s'agissait d'un faux document.

 

La gestion de l’affaire Stanis Bujakera par la justice congolaise pose le problème de la liberté de la presse au pays de Félix Tshisekedi. À quelques mois des élections générales, les journalistes sont-ils menacés dans l’exercice de leur métier ? Clairement, vu la tournure des derniers évènements. En tout cas, Human Rights Watch et RSF n’ont pas manqué de condamner ⟨⟨cette énième atteinte à la liberté de la presse en RDC⟩⟩, non sans appeler à ⟨⟨la libération immédiate du journaliste⟩⟩.

Par HP Pour MEDIA AFRIQUE NEWS
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