RWANDA : LE GÉNOCIDE, UNE PLAIE INGUÉRISSABLE

Deux associations et des victimes du génocide ont déposé une requête devant la justice administrative à Paris, avec pour objectif la condamnation de la France.

Après de nombreux échecs devant la justice pénale, les plaignants ont décidé de saisir la justice administrative, espérant obtenir gain de cause. 

"L'attitude de l'État français de 1990 à 1994 au Rwanda relève d'un système d'erreurs manifeste d'appréciation et de fautes lourdes de service tout aussi systémiques" propos de Philippe Raphaël, représentant des requérants dans un communiqué. 

La demande a été signée par des victimes ou par des témoins du génocide. Les deux associations concernées sont "Rwandais Avenir" et "le Collectif des parties civiles pour le Rwanda" (CPCR). 

L'on peut lire dans ladite requête, les faits reprochés selon lesquels" La responsabilité de l'État français doit être engagée pour illégalité, faute, carences fautives, fautes de service, fautes non dépourvues de tout lien avec le service", notamment parce que l'État "n'a pas dénoncé le traité d'assistance militaire de 1975 à un gouvernement rwandais génocidaire"

La partie civile accuse la France de "complicité de génocide". Cependant d'après les magistrats, l'implication de la France n'a pu être prouvée à la suite des investigations menées. D'après nos confrères d'africanews, "La requête administrative s'appuie en outre sur le rapport de la commission d'historiens présidée par Vincent Duclert, basé sur l'analyse d'archives françaises, qui a conclu aux responsabilités lourdes et accablantes"

La question du génocide rwandais semble encore vive aujourd'hui, notons que l'annonce de l'inscription aux patrimoine mondial de l'UNESCO de plusieurs sites où ont eu lieu les massacres, avait été faite le 20 septembre dernier. 

29 ans plus tard, le peuple rwandais réclame justice.