Les services consulaires français ont fermé depuis quelques semaines au Mali, au Niger et au Burkina Faso. Conséquence : les visas des ressortissants de ces pays qui devaient poursuivre leurs études en France sont suspendus depuis le 7 septembre dernier. 《Les services Campus France et visas ne peuvent plus fonctionner normalement. Les artistes, étudiants et chercheurs déjà en France poursuivent normalement leurs activités et leurs études, et sont les bienvenus》, a précisé le ministère français de l'Europe et des Affaires Étrangères. Dans le même élan que le Quai d'Orsay, Campus France, agence française de promotion à l'extérieur de l'enseignement supérieur français, favorisant l'accueil des étudiants en France, a affirmé que les bourses des étudiants des trois pays du Sahel concernés, déjà installés sur le territoire français, demeurent actives.
La décision de suspendre les autorisations de séjour en France à ces étudiants africains est manifestement une conséquence de la situation au Niger, et par extension de toute la zone sahélienne. Une sorte de guerre froide locale entre pays de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), depuis la prise du pouvoir par les militaires à Niamey. Également dirigés par des militaires, le Mali et le Burkina Faso ont décidé de soutenir les autorités nigériennes, au grand dam de la France et des autres pays de l'instance sous-régionale.《Le ministère de l'Europe et des Affaires étrangères n'a jamais donné instruction de suspendre la coopération avec le Mali, le Niger et le Burkina Faso, ou leurs ressortissants. C'est la coopération de la France dans ces trois pays qui est suspendue, compte tenu du contexte sécuritaire et politique》, a indiqué le gouvernement français.
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