C’est un véritable ultimatum lancé par l’opposition. Quinze des 20 candidats retenus en janvier pour la présidentielle sénégalaise réclament que l’élection ait lieu au plus tard le 2 avril, date d’expiration officielle du mandat du président Macky Sall.
Les Sénégalais, qui devaient voter le 25 février prochain, ignorent quand ils se rendront aux urnes après une séquence inédite depuis l’indépendance, au cours de laquelle le président sortant Macky Sall a décrété le report de l’élection au 15 décembre prochain et le Conseil constitutionnel a invalidé sa décision. Cette situation a déclenché une nouvelle querelle sur la tenue de la présidentielle avant ou après le 2 avril.
La dispute porte également sur une reprise à zéro, ou non, du processus qui avait vu le Conseil constitutionnel homologuer 20 candidatures en janvier. Les noms de 15 des 20 concurrents alors retenus figurent au bas d’un communiqué, disant que « la nouvelle date du scrutin de même que celle de la passation de service entre le président et son successeur doivent se tenir au plus tard le 2 avril ».
Les candidats assurent que la liste des 20 candidatures entérinées en janvier est intangible. Le président Macky Sall a dit, le 16 février dernier, son intention de respecter la décision du Conseil constitutionnel et de mener « sans tarder les consultations nécessaires pour l’organisation de l’élection présidentielle dans les meilleurs délais ». Ambiance, ambiance…
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