À quelques jours du 22e anniversaire du naufrage de Joola, les familles des victimes renouvellent leur appel au gouvernement pour réclamer le repêchage des corps. En effet, le 26 septembre 2002, le Joola, ferry reliant Dakar au sud du Sénégal, sombrait au large de la Gambie, entraînant la mort de 1 863 personnes. Vingt-deux ans après cette tragédie, les proches des victimes restent dans l’attente désespérée de voir l’épave renflouée et les corps repêchés.
« Pour de nombreuses familles, savoir que les dépouilles de leurs proches reposent encore au fond de la mer constitue un obstacle majeur dans leur processus de deuil », explique Chamsadine Aidara, membre du comité pour le mémorial musée Joola.
Pour les familles, « l’enterrement a une forte valeur symbolique. Le fait de ne pas pouvoir récupérer les corps de leurs proches empêche de nombreuses familles de faire leur deuil correctement. », a-t-il ajouté.
Aidara souligne que cette situation constitue une véritable souffrance pour les familles : « Vingt-deux ans après, c’est une hantise permanente pour elles. Savoir que leurs proches reposent dans ce cimetière marin, sans avoir pu leur offrir des funérailles dignes, est une douleur qui perdure. Un bateau, ce n’est pas un cimetière, et ce n’est pas pour cela qu’il a été conçu. »
Le naufrage du Joola, un ferry surchargé, a causé la mort de 1 863 personnes, selon les chiffres officiels, bien que certaines associations de victimes estiment que le bilan dépasse les 2 000 morts. Cette catastrophe a laissé une marque indélébile dans la mémoire collective sénégalaise, provoquant un traumatisme sans précédent.
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