Pour le président Deby, l’heure est venue pour l’armée tchadienne de concentrer ses efforts sur la protection du territoire national et la sécurité des citoyens tchadiens. Selon lui, les ressources et les capacités militaires du Tchad seraient mieux employées en réponse aux menaces internes, plutôt qu’au sein d’une force régionale qui, selon N’Djamena, manque de solidarité et de soutien de la part des autres États membres.
Créée en 1994, la FMM regroupe cinq pays : le Tchad, le Cameroun, le Bénin, le Nigeria et le Niger. Sa mission principale est de lutter contre les groupes terroristes qui opèrent dans le bassin du Lac Tchad et d’autres zones sensibles de la région. Toutefois, le Tchad a, à plusieurs reprises, exprimé ses frustrations face à un manque d’engagement de la part de certains partenaires, qui affaiblirait l’efficacité de cette coalition.
Un retrait du Tchad, qui est l’un des piliers militaires de la FMM, pourrait profondément affecter l’équilibre de la lutte anti-terroriste dans la région. Le pays est en effet reconnu pour sa puissance militaire et son engagement dans la lutte contre le terrorisme. Les observateurs craignent que cette décision, si elle se confirme, n’affaiblisse davantage les capacités de la FMM à faire face aux groupes armés et aux menaces sécuritaires qui déstabilisent le Sahel.
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