En Tunisie, le scrutin présidentiel est prévu pour le 6 octobre prochain, selon le communiqué de la présidence. À la tête du pays depuis 2019, Kaïs Saïed, dont le mandat prend fin dans quelques mois, n’a pas encore donné sa position sur une probable candidature à sa propre succession.
« Le président de la République a émis un décret ce jour, le 2 juillet 2024, convoquant les électeurs pour une élection présidentielle le dimanche 6 octobre 2024 », a indiqué le communiqué de la présidence tunisienne.
L’actuel président, dont la gouvernance est fortement critiquée en raison des décrets et positions prises, notamment la dissolution du parlement et l’adoption d’une nouvelle constitution par référendum en 2022, laisse planer le doute autour de ses intentions.
Depuis son accession au pouvoir, Kaïs Saïed a mis en œuvre une série de réformes controversées qui ont profondément transformé le paysage politique tunisien. Parmi ces réformes, la dissolution du parlement en 2021 et l’adoption d’une nouvelle constitution en 2022 ont été particulièrement contestées. Ces actions ont suscité des manifestations et des critiques de la part de l’opposition et de la société civile, qui accusent le président de dérive autoritaire.
L’économie tunisienne traverse également une période difficile, avec une inflation galopante et un chômage élevé qui alimentent le mécontentement populaire. Les tensions sociales et politiques sont exacerbées par les difficultés économiques, créant un climat d’incertitude à l’approche des élections.
Pour l’opposition tunisienne, les élections à venir représentent une opportunité cruciale pour redresser le cap du pays et rétablir un équilibre démocratique. Plusieurs partis et figures politiques de l’opposition se préparent déjà à se lancer dans la course, espérant capitaliser sur le mécontentement général envers le gouvernement actuel.
Nabil Karoui, ancien candidat à la présidentielle de 2019 et leader du parti Qalb Tounes, ainsi que Abir Moussi, présidente du Parti Destourien Libre, figurent parmi les potentiels candidats qui pourraient défier Kaïs Saïed s’il décidait de se représenter. D’autres figures de la société civile et des mouvements politiques émergents pourraient également jouer un rôle significatif dans cette élection.
Les prochaines semaines seront cruciales pour déterminer l’issue de cette élection, avec des débats politiques et des alliances stratégiques qui pourraient redessiner l’avenir de la Tunisie.
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