En janvier, la ZANU-PF, au pouvoir, a proposé de prolonger de deux ans le mandat de Mnangagwa, qui doit normalement s’achever en 2028, conformément à la limite constitutionnelle de deux mandats. Une initiative vivement contestée par les vétérans de la guerre d’indépendance, autrefois alliés du chef de l’État, qui l’accusent de vouloir s’accrocher au pouvoir.
Face aux tensions, commerces, écoles et entreprises sont restés fermés, notamment à Harare et Bulawayo, tandis que la police patrouillait dans des rues désertées. Un petit groupe de manifestants a néanmoins bravé l’interdiction avant d’être dispersé à coups de gaz lacrymogènes en scandant “Nous rejetons 2030 !”.
Bien que Mnangagwa affirme ne pas chercher à modifier la constitution, ses détracteurs estiment qu’il manœuvre en coulisses pour contourner les restrictions légales. Pendant ce temps, l’opposition, affaiblie par des divisions internes, peine à canaliser la contestation, laissant les anciens combattants s’imposer comme un nouvel acteur du bras de fer politique.
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