Survolant la savane à la recherche de carcasses, les vautours remplissent une fonction de nettoyage naturel. En décomposant rapidement les restes d’animaux morts, ils limitent la prolifération de nuisibles comme les rats ou les chiens errants, souvent vecteurs de maladies. Ce service écologique invisible protège non seulement la faune sauvage, mais aussi les populations humaines et les élevages.
Un rôle sanitaire et économique majeur
L’absence de vautours aurait des conséquences désastreuses : accumulation de charognes, augmentation des risques sanitaires, pertes agricoles, et affaiblissement des circuits d’exportation de viande. Pour les éleveurs, cela signifie des pertes économiques directes.
« Moins de vautours, c’est plus de maladies, plus de pertes pour les éleveurs et une économie affaiblie », résume un expert cité dans le rapport.
BirdLife International évalue ainsi leur rôle à 1,8 milliard de dollars annuels, en prenant en compte les économies réalisées sur les traitements sanitaires, les pertes évitées dans l’agriculture, et les services écosystémiques rendus.
Une espèce menacée
Malgré leur importance, les vautours sont aujourd’hui gravement menacés. Le braconnage, l’empoisonnement et le commerce illégal de leurs parties mettent en péril leur survie. La dégradation de leur habitat naturel aggrave encore la situation.
Face à cette urgence, les ONG appellent à renforcer la protection des vautours, à sensibiliser le public sur leur rôle crucial, et à lutter contre les trafics qui les ciblent.
Redonner aux vautours leur juste place dans la chaîne écologique, c’est aussi préserver l’équilibre fragile de la savane africaine.
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