Laurent Gbagbo, un scrutin de trop pour lui. L’ancien président de la République de Côte d’ivoire veut de nouveau briguer un mandat à la tête du pays des éléphants. Le Candidat du PPA-CI au scrutin de 2025 est pourtant inéligible parce qu’ayant été radié des listes électorales à la suite d’une condamnation par la justice ivoirienne.
Laurent Gbagbo, né le 31 mai 1945 à Gagnoa, a pourtant déjà connu un destin présidentiel entre le 26 octobre 2000 et 11 avril 2011. Mais le vieux de 78 ans ne lâche rien, il veut de nouveau aller à l’attaque pour renverser son meilleur ennemi politique Ouattara. Comment ne pas penser que ce dernier est animé par une ambition politique revancharde ? Laurent Gbagbo a t’il vraiment encore à prouver quelque chose en Côte d’Ivoire ? L’historien est pourtant l’une des figures politiques les plus adulées de l’un des pays les plus florissants de l’Afrique de l’Ouest francophone.
On lui demande pourquoi vouloir se faire une fois encore humilier, alors qu’il est sorti tête haute de ses multiples déboires judiciaires ? Le sage africain devrait garder sa posture de l’homme qui a tout donné à sa Côte d’Ivoire. Chercher à tout prix et à tous les prix à revenir aux affaires, ignorant toutes les procédures, peut sérieusement écorcher l’image d’homme d’État qu’il a été et qu’il demeure dans sa posture de nationaliste panafricaniste.
Jacob Zuma, quant à lui, est revenu tout en colère prêt à en découdre. C’est l’impression que l’ancien président Sud africain semble donner. Malgré son l’éligibilité, il dit qu’il ira jusqu’au bout. Actuellement tête de liste du parti dissident de l’UMKHONTO WE SIZWE, l’ex président fait campagne pour les élections générales du 29 Mai, malgré sa disqualification pour une condamnation à quinze mois de prison. A 82 ans, on lui poserait la même question : Jacob Zuma, que cherchez quoi à la présidentielle, une fonction que vous avez occupée pendant 08 ans ? Figure transcendantale de l’ANC, il devrait lui aussi se constituer en bibliothèque africaine pour être plus utile au peuple sud africain. Mais la boulimie du pouvoir est telle qu’on est prêt à faire front contre un système qui visiblement a déjà verrouillé les portes pour ces anciens locataires des palais présidentiels de la République Sud-africaine, d’un côté, et Ivoirienne de l’autre.
Il faut savoir quitter définitivement la scène politique de haut niveau, au risque de prendre des raclées qui frisent le ridicule et le mépris.
Jacob Zuma et Laurent Gbagbo méritent un bon repos et de se donner une chance d’entrer dans les livres d’histoire comme deux chefs d’État qui ont fait leur temps et ont laissé la chance aux autres.
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