Après l’échec d’une médiation de l’ONU, Libreville et Malabo ont convenu de soumettre leur différend à la CIJ, la juridiction indépendante internationale, dans l’espoir de trouver une solution définitive.
Au cours des plaidoiries, le Gabon a présenté un document qu’il estime être une preuve clé : une convention signée entre les deux pays. Selon Libreville, ce texte confirme la souveraineté du Gabon sur les îles en question. Cependant, la Guinée équatoriale a minimisé l’importance de ce document, qualifiant la convention de simple « bout de papier ».
Marie-Madeleine Mborantsuo, présidente honoraire de la Cour constitutionnelle du Gabon, a défendu vigoureusement la position gabonaise : « Conformément à une pratique fréquente à l’époque avec l’ancienne puissance coloniale, le président Omar Bongo avait adressé le 28 octobre 1974 une ampliation de la Convention de Bata à l’ambassadeur de France à Libreville. Ce n’était pas un simple “bout de papier” », a-t-elle précisé, ajoutant que cette lettre, accompagnée de la convention, avait été retrouvée dans les archives françaises. Selon elle, ce document prouve que la Guinée équatoriale avait reconnu à l’époque que les îles appartenaient au Gabon.
Cependant, Malabo continue de contester l’existence et la validité de cette convention, maintenant ainsi le différend entre les deux pays. La décision de la Cour internationale de Justice sera donc cruciale pour trancher cette question de souveraineté.
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