Adoptée en 1992, la Convention de Bâle interdit l’exportation de déchets toxiques vers les pays en développement. Pourtant, sous couvert de matériel informatique ou électronique d’occasion, des cargaisons entières arrivent encore sur le continent africain. Résultat : une contamination croissante de l’eau, des sols et de l’air dans plusieurs régions.
Pour Edem d’Almeida, fondateur de l’entreprise togolaise Africa Global Recycling, les chiffres officiels sont loin de refléter la réalité. « Le volume réel des déchets entrants est largement sous-estimé », alerte-t-il, appelant à un renforcement des contrôles douaniers et à une meilleure coopération internationale.
Le constat mondial est tout aussi préoccupant : en 2022, 62 millions de tonnes de déchets électroniques ont été générées, dont seulement 22 % ont été recyclées, selon les données présentées à Genève.
En parallèle, la conférence examine aussi les recommandations de la Convention de Stockholm concernant trois polluants dits « éternels » les PFAS (substances per- et polyfluoroalkylées) qu’elle pourrait inscrire sur sa liste noire. Ces substances sont largement utilisées dans l’industrie, les cosmétiques ou encore les emballages alimentaires. Toutefois, certaines exceptions pourraient être accordées, faute d’alternatives viables.
Pour les pays africains, la régulation effective de ces déchets et polluants est désormais une question de santé publique, de justice environnementale et de souveraineté.
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