Depuis le 15 juillet, de nombreux étudiants bangladais ont envahi les rues des principales villes pour protester contre ce système de quotas. Les manifestations ont rapidement dégénéré en violents affrontements dans la capitale, causant des pertes en vies humaines.
« Quatre personnes ont été amenées ici mortes (…) elles présentent toutes des blessures par balles en caoutchouc », a déclaré à l’AFP Mahfuz Ara Begum, une responsable de l’hôpital Kuwait Moitri.
Le bilan, qui était de neuf victimes les premiers jours, a grimpé à au moins 39 morts jeudi soir, selon les autorités. Plusieurs personnes ont également été blessées.
« La police n’épargne personne, elle ouvre le feu, tue les enfants qui vont à l’école. Elle n’épargne personne ! Les policiers tirent et envoient des cocktails molotov ! », a indiqué un manifestant.
Suite aux manifestations, le siège de la télévision publique et un poste de police ont été incendiés, et le réseau internet mobile a été coupé. La Première ministre Sheikh Hasina, qui dirige le pays depuis 2009, a condamné mercredi le « meurtre » des manifestants et a appelé au calme.
Les manifestations ont été déclenchées par le rétablissement des quotas suspendus en 2018 mais réintroduits en juin 2024. Les étudiants demandent au gouvernement de démissionner et d’assumer ses responsabilités.
« Ce gouvernement autocratique et non démocratique doit à un moment démissionner. Je ne sais pas si ces manifestations sont un appel à la démission, mais c’est la bonne chose à faire », a déclaré un étudiant à Dacca.
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