BURKINA FASO : SAISIE DE PLUSIEURS TONNES DE NOIX DE CAJOU

Selon un communiqué du ministère burkinabè du Développement industriel, du Commerce, de l’Artisanat et des PME, plus de 30 tonnes de noix de cajou brute ont été saisies dans la région du Sud-Ouest du Burkina Faso.

L’intervention, menée le 23 avril 2025 par la Direction régionale du Commerce, le Conseil burkinabè des filières agro-pastorales et halieutiques (CBFAH) et la Gendarmerie nationale, s’inscrit dans le cadre de la lutte contre les exportations illicites vers les pays voisins. Elle fait suite au communiqué interministériel du 28 mars 2025, interdisant l’exportation de la noix de cajou brute afin de favoriser l’approvisionnement des unités locales de transformation. Depuis cette date, la délivrance des autorisations spéciales d’exportation (ASE) a également été suspendue.

Le ministère précise que la cargaison saisie sera redistribuée aux unités locales de transformation, et que les bénéfices issus de sa commercialisation seront versés au Fonds de soutien patriotique (FSP).

D’après le portail financier Sika Finance, environ 244.000 foyers burkinabè sont impliqués dans la filière anacarde, avec une production annuelle estimée à 200.000 tonnes. Le pays compte 26 unités de transformation employant près de 9.580 personnes, dont plus de 92 % sont des femmes. Toutefois, seules 16.333 tonnes sont actuellement transformées localement, la majorité étant exportée sous forme brute.

En 2023, selon Sika Finance, l’anacarde était le deuxième produit agricole exporté par le Burkina Faso, avec 124.900 tonnes expédiées, générant 60,9 milliards de FCFA, contre 11,5 milliards de FCFA issus de la transformation locale.