Dans une déclaration laconique, le secrétaire général du gouvernement a précisé : « Il est mis fin aux fonctions du Premier ministre. Le gouvernement est dissout ». En attendant la mise en place d’un nouveau cabinet, les ministres sortants assureront la gestion des affaires courantes, a-t-il ajouté.
Cette décision marque un tournant inattendu, car Apollinaire Kyelem de Tambèla, avocat de formation et connu pour ses idées sankaristes, avait été nommé dans la foulée du coup d’État d’octobre 2022, qui avait porté Ibrahim Traoré au pouvoir. Reconduit à deux reprises à la tête du gouvernement, il avait dirigé trois équipes successives avant ce brusque limogeage, dont les raisons n’ont pas été précisées par les autorités.
À Ouagadougou, l’annonce a suscité de nombreuses interrogations. Kyelem de Tambèla était considéré comme un allié de premier plan du capitaine Traoré, notamment pour sa capacité à incarner les idéaux révolutionnaires chers à Thomas Sankara. Sa mise à l’écart laisse place à des spéculations sur les orientations futures de la transition burkinabè.
Le contexte politique burkinabè reste marqué par des défis majeurs, notamment sécuritaires, alors que le pays fait face à une insécurité grandissante liée aux groupes armés djihadistes. Le choix du futur Premier ministre pourrait être déterminant pour la suite du processus de transition engagé par le capitaine Traoré.
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