Les deux capitales ont saisi séparément le Conseil de sécurité des Nations unies pour faire valoir leurs positions respectives. Bamako dénonce « un acte hostile » et accuse Alger de soutenir des groupes terroristes opérant sur son territoire. De son côté, l’Algérie affirme que son espace aérien a été violé et fustige ce qu’elle considère comme une « stratégie mensongère » menée par les autorités de transition maliennes.
Malgré la gravité de la situation, une source diplomatique au sein du Conseil de sécurité précise qu’aucune demande de réunion officielle n’a été formulée à ce stade. « Ces courriers n’appellent pas d’action spécifique du Conseil », indique-t-elle, ajoutant non sans ironie : « Je ne suis pas sûr que ces deux pays veuillent aborder la question sous présidence française », la France assurant en effet la présidence tournante de l’organe onusien ce mois-ci, tandis que l’Algérie y siège comme membre non permanent.
Face à cette impasse, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) est sortie de son silence. Dans un communiqué diffusé le 9 avril, l’organisation régionale se dit « préoccupée » par la dégradation des relations entre les deux pays. Elle exhorte Alger et Bamako à « désamorcer la tension, favoriser le dialogue et utiliser les mécanismes régionaux et continentaux pour résoudre leur différend ».
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