Les grandes économies de la planète avaient promis, dès 2009 sous l’égide de la Convention des Nations unies sur la lutte contre le changement climatique (CNUCC), de fournir cette aide annuelle à partir de 2020 pour financer la transition et l’adaptation des pays en développement. Cependant, l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) confirme que cette promesse n’a été tenue qu’avec deux ans de retard, ce qui a encore plus érodé la confiance des pays bénéficiaires.
Face aux catastrophes climatiques récurrentes, cette somme de 100 milliards de dollars est largement insuffisante. Guillaume Compain, chargé de plaidoyer climat chez Oxfam, souligne que « la majorité des financements fournis par les pays riches aux pays en développement pour le climat le sont sous forme de prêts. D’après l’OCDE, en 2022, cela représentait quasiment 70 % de prêts. Cela contribue, dans certains cas, notamment pour les pays en développement les plus vulnérables et les plus endettés, à renforcer la crise de la dette. On n’est pas du tout sur un niveau d’aide satisfaisant. »
Ce sujet sera à l’agenda de la prochaine COP29 en fin d’année. Les négociations ont déjà commencé et s’annoncent complexes. Ces fonds sont principalement destinés à financer la décarbonation de l’énergie et des transports, à sécuriser l’approvisionnement en eau, notamment pour l’agriculture, à reforester et à réaliser des travaux d’assainissement afin de s’adapter aux conséquences des phénomènes climatiques extrêmes dans un monde déjà 1,2°C plus chaud qu’à l’ère pré-industrielle.
Le retard pris pour honorer cet engagement est devenu une source majeure de tension, voire de blocage, dans les négociations climatiques internationales. De nombreux pays en développement conditionnent leur sortie progressive des énergies fossiles aux efforts financiers des pays riches.
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