CÔTE D’IVOIRE : ÉLAN POUR LA TRANSFORMATION DE L’ANACARDE

Le Conseil du Coton et de l’Anacarde a confié, récemment, à la Société de développement des infrastructures industrielles (SOGEDI) la gestion de trois zones agro-industrielles dédiées à la transformation de l’anacarde. Équipées de routes, d’un système électrique, d’un réservoir d’eau, d’un réseau télécom, de dépôts, de ponts bascules, d’aires de séchage et d’une station d’épuration, ces zones devraient augmenter la capacité nationale de transformation d’au moins 150 000 tonnes dès la campagne 2026.

Cette initiative s’inscrit dans la stratégie gouvernementale visant à transformer localement la moitié de la production de noix de cajou d’ici 2030. Le ministre d’État chargé de l’Agriculture, du Développement rural et des Productions vivrières a souligné l’importance cruciale de ces infrastructures pour dynamiser l’industrie cashew.

Dans le cadre de la campagne anacardière 2025, les industriels envisagent de traiter 400 000 tonnes de noix de cajou, soit environ 34,7 % de la production nationale attendue de 1,15 million de tonnes. Une période réservée aux transformateurs locaux a été instaurée pour faciliter l’approvisionnement, profitant également à l’essor des unités opérationnelles lancées en 2024.

Les travaux menés par la SOGEDI sur une superficie de 55 hectares témoignent d’un engagement fort en faveur du développement du secteur, qui a déjà établi un record en 2024 avec 344 000 tonnes de noix de cajou transformées, consolidant ainsi la position de la Côte d’Ivoire comme troisième plus grand transformateur mondial après le Vietnam et l’Inde.