Un produit sous haute surveillance
Le nitrate d’ammonium, utilisé principalement dans la fabrication d’engrais et d’explosifs pour l’industrie minière, reste associé à des catastrophes comme l’explosion du port de Beyrouth en 2020. Conscientes des craintes suscitées par l’arrivée de ce navire, les autorités ont tenu à rassurer. « Toutes les autorisations nécessaires sont en règle. Cette cargaison ne constitue aucun risque », a déclaré un responsable du port.
Une visite de presse a été organisée à bord pour permettre aux journalistes d’inspecter les installations et s’assurer des mesures de sécurité mises en place. Selon Hien Yacouba Sié, directeur général du port autonome d’Abidjan, la gestion du nitrate d’ammonium est devenue une activité stratégique pour le port en raison de la croissance de l’industrie minière en Côte d’Ivoire.
« Le port d’Abidjan est en plein essor, et le trafic de nitrate d’ammonium en témoigne. En 2023, nous avons manipulé 20 000 tonnes de ce produit. En 2024, ce chiffre est passé à 46 375 tonnes », a précisé M. Sié.
Des inquiétudes persistantes
Malgré les assurances des autorités, une partie de l’opinion publique reste sceptique. Sur les 20 000 tonnes transportées par le Zimrida, environ 7 656 tonnes sont destinées à un client ivoirien, tandis que le reste sera réexporté vers d’autres destinations.
Pour certains, cette cargaison illustre les défis posés par l’utilisation croissante de produits chimiques dans les secteurs industriel et agricole, avec des risques potentiels pour la sécurité publique.
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