Dans une déclaration vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, l’ancien patron du Crédit Suisse a fustigé une décision « injuste, injustifiée et incompréhensible », qu’il qualifie de « déni de justice ». Il appelle à un dialogue entre les acteurs politiques pour garantir un scrutin inclusif et transparent. « Nous demandons instamment à toutes les parties de s’engager dans un dialogue constructif afin que le scrutin d’octobre soit conforme aux normes internationales et que personne ne soit exclu du processus électoral », peut-on lire dans un communiqué publié dans la soirée.
Tidjane Thiam accuse ouvertement le pouvoir en place d’avoir éliminé « son rival le plus sérieux » par un raisonnement juridique qu’il juge « inique et incompréhensible ». « Ce n’est pas normal et ce n’est pas l’image que je souhaite que notre pays donne de lui-même », a-t-il déclaré.
Alors que ses recours sont désormais très limités, aucun mécanisme ne permet à ce stade une réinscription sur les listes électorales, Thiam ne baisse pas les bras. Il assure que le PDCI reste uni derrière sa candidature : « Il n’y aura pas de plan B, pas de plan C. Nous voulons aller à cette élection, représentée par le candidat que le PDCI s’est librement choisi à 99,5 % et de façon complètement transparente et démocratique. »
Le dirigeant du plus vieux parti politique ivoirien affirme : « Soyez assurés que je serai déterminé à être candidat à la présidence de la République. »
Dans l’immédiat, Tidjane Thiam est attendu ce jeudi 24 avril devant le tribunal de première instance d’Abidjan, où il compte une nouvelle fois défendre son dossier.
La décision de justice, qui ne précise pas de manière détaillée les motifs de la radiation, pourrait être liée à trois éléments clés : la question de sa nationalité, des doutes sur sa durée effective de résidence en Côte d’Ivoire, et une contestation interne au sein du PDCI concernant sa légitimité à la tête du parti.
Ce tournant judiciaire vient bouleverser la dynamique de la campagne et jette une ombre sur la crédibilité du processus électoral. Pour de nombreux observateurs, cette exclusion constitue un précédent inquiétant et fragilise l’image démocratique du pays.
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