ÉTHIOPIE : INTERDICTION DE L’IMPORTATION DE VÉHICULES À ESSENCE ET DIESEL

Le gouvernement éthiopien, par l’intermédiaire du ministère des Transports et de la Logistique, a annoncé une décision historique : l’interdiction de l’importation de véhicules à essence et diesel. Cette mesure, qui vise à encourager la conversion des conducteurs à des véhicules électriques, suscite des réactions contrastées à Addis-Abeba.

Cette initiative, inédite au niveau mondial, est accueillie avec à la fois des critiques et des éloges. Pour certains, comme Dagim Girma, un jeune Éthiopien, la transition vers l’électrique présente de nombreux avantages. « J’économise du temps et je ne paie plus de carburant depuis que je suis passé à l’électrique », se réjouit-il.

Du côté des autorités, la décision s’inscrit dans une stratégie économique claire. « Ce décret doit d’abord nous aider à rationaliser nos dépenses en devises étrangères », a expliqué Yizengaw Yitayih, un responsable gouvernemental, en faisant référence à la réduction des coûts liés aux importations de carburant.

Samson Berhane, analyste indépendant, estime que cette mesure a également des implications écologiques. « En imposant aux Éthiopiens de passer aux voitures électriques, le gouvernement réduit non seulement ses importations de carburant, mais il met aussi en place une politique environnementale avant-gardiste », souligne-t-il.

Si cette interdiction marque une avancée dans la transition énergétique du pays, elle soulève néanmoins des défis quant à la mise en place d’infrastructures adéquates pour soutenir cette conversion massive.