Ces agents, relevant du ministère français de l’Intérieur, ont reçu l’ordre de quitter le territoire algérien sous 48 heures. Cette décision intervient en réaction à la mise en examen en France de trois ressortissants algériens, dont un agent consulaire, soupçonnés d’avoir participé à l’enlèvement d’Amir Boukhors, un influenceur et opposant au régime algérien, plus connu sous le nom d’Amir DZ.
Le parquet national antiterroriste (PNAT) a confirmé, vendredi 11 avril, la mise en examen des trois hommes pour « enlèvement, séquestration, et association de malfaiteurs à visée terroriste ». Ils ont été placés en détention provisoire dans l’attente des suites judiciaires.
Du côté français, la réaction n’a pas tardé. Le ministre des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a dénoncé une mesure disproportionnée, estimant qu’elle n’était « pas liée à la procédure judiciaire en cours » et a menacé de représailles si l’expulsion des agents était maintenue. « Nous n’aurons d’autre choix que d’y répondre immédiatement », a-t-il déclaré dans un communiqué transmis à la presse.
Cette escalade intervient alors même que les deux pays affichaient, la semaine précédente, une volonté commune de relancer leur coopération. Jean-Noël Barrot s’était notamment entretenu avec son homologue algérien Ahmed Attaf et le président Abdelmadjid Tebboune, évoquant l’ouverture d’« une nouvelle phase » dans les relations bilatérales.
Avec cette nouvelle crise, les efforts de réconciliation pourraient être brutalement freinés, ravivant les fragilités d’un partenariat souvent mis à l’épreuve par l’histoire et les différends diplomatiques. Paris appelle à un retour au dialogue, tandis qu’Alger campe, pour l’heure, sur sa position.
© MEDIA AFRIQUE NEWS. All Rights Reserved. Design by DPL DIGITAL