Les rapports sont tendus entre Paris et Bangui depuis l’arrivée du groupe paramilitaire russe Wagner en Centrafrique en 2018.
Après plusieurs années de tensions, les rapports entre la France et la Centrafrique semblent s'améliorer depuis quelques mois.
En mars, les deux chefs d'État se sont vus au Gabon, en marge d'un sommet sur le climat. En mai, Faustin-Archange Touadéra avait fait un geste en permettant la libération du Français Rémy Quignolot. Hier, à l'Elysée, le président Emmanuel Macron et son homologue centrafricain ont échangé sur certains dossiers, parmi lesquels la situation politique au Gabon et la présence du groupe Wagner en Centrafrique.
La semaine dernière, Faustin-Archange Touadera s'est rendu au Gabon en tant que facilitateur de la Communauté économique des États de l'Afrique centrale (CEEAC). Pour l'hexagone, il était important de faire le point sur les grandes orientations que souhaiteraient prendre les nouvelles autorités au pouvoir de Libreville.
S'agissant de la présence du groupe Wagner en Centrafrique, la France essaie désespérément de convaincre la RCA de se désengager avec un groupe qu'elle qualifie de mercenaires russes. Malgré le décès d'Evgueni Prigojine en août, la force paramilitaire maintient sa présence dans cette région d'Afrique centrale.
Confrontée à des difficultés économiques, la Centrafrique souhaite une reprise des aides budgétaires internationales, suspendues justement en raison des liens du pays avec Wagner. Selon RFI, la rencontre avec le numéro 1 français rentrerait ainsi dans un processus de négociation afin de parvenir à un consensus. Quoiqu'il en soit, l'hexagone resterait campée sur ses positions. L'on notera quand même un adoucissement du discours car Faustin Touadera n'est plus qualifié ⟨⟨d'otage de la milice Wagner⟩⟩ par le quai d'Orsay et ses alliés.
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