Des accusations venues de Libye
L’affaire remonte à 2011, lorsque des accusations surgissent de Libye, en pleine chute du régime Kadhafi. Saïf al-Islam, fils du dictateur, accuse Sarkozy d’avoir reçu 50 millions d’euros pour sa campagne, affirmant qu’il doit « rendre l’argent au peuple libyen ». Ces propos sont renforcés par un document publié par Mediapart en 2012, attribué à Moussa Koussa, ex-chef des renseignements libyens, mentionnant un « accord de principe » pour soutenir la campagne de Sarkozy.
Dix ans d’enquête
En 2013, une enquête est ouverte, incluant les déclarations de Ziad Takieddine, homme d’affaires franco-libanais, qui évoque des versements libyens à hauteur de 50 millions d’euros. Après une décennie d’investigations, les juges ont estimé en août 2023 disposer de preuves suffisantes pour renvoyer 13 personnes devant la justice.
Un procès historique
Le procès, prévu jusqu’au 10 avril, constitue un tournant majeur. Nicolas Sarkozy encourt jusqu’à dix ans de prison, 375 000 euros d’amende et une possible inéligibilité de cinq ans. L’ex-chef de l’État, qui nie fermement les accusations, devra désormais se défendre dans ce qui pourrait être l’un des procès politiques les plus marquants de l’histoire récente de la France.
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