Les patrouilles de surveillance de la Direction générale des pêches et de l’aquaculture et des Forces de défense et de sécurité vont parcourir une vaste zone circonscrite sur le littorale gabonais et ses environs. Cette mission consiste à appréhender et saisir les contrevenants et les éventuelles captures des produits issus de la biodiversité marine et momentanément interdits d’exploitation.
Les raisons de cette décision n’ont pas été clarifiées, mais certaines sources au sein du Ministère de tutelle indiquent qu'il s’agirait de permettre la régénération des populations de poissons afin de restaurer l’équilibre des écosystèmes aquatiques dans l’estuaire et le fleuve Komo.
Environ cinq mille personnes dépendent directement ou indirectement de la pêche dans la zone frappée par l’interdiction. La date de la levée de la reprise des activités de pêche et d’aquaculture n'a pas été évoquée.
Les pêcheurs, les écailleurs de poissons et les autres corps de métiers du secteur sont pour l’instant en congé technique. Face à l’absence des mesures d’accompagnement, ils sollicitent la magnanimité des autorités pour soutenir les acteurs du secteur.
Pour leur part, les consommateurs fustigent déjà le manque de poisson frais et autre produits halieutiques dans leurs assiettes. “Déjà que c’est compliqué de manger du poisson frais à cause de son prix, mais là, c’est nous contraindre à ne rien manger d’autre que leur poulet et poisson surgelés qui passent des mois dans les conteneurs” déclare Sylvie, une habitante de Libreville.
La semaine précédant l'entrée en vigueur du texte, plusieurs documents audio et vidéo diffusés sur les réseaux sociaux ont fait état de poissons morts, flottants sur les eaux de la zone circonscrite.
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