Cette décision représente une avancée majeure pour les victimes des violences et des abus perpétrés durant les 22 ans de règne de Jammeh, marqué par des disparitions forcées, des exécutions extrajudiciaires et des arrestations arbitraires. Jusqu’à présent, les procès liés à ces crimes se sont déroulés hors de la Gambie, privant les citoyens de la possibilité d’assister directement à la justice rendue.
En mai dernier, Ousman Sonko, ancien ministre de l’Intérieur et proche de Yahya Jammeh, a été condamné à 20 ans de prison en Suisse pour crimes contre l’humanité. En novembre, Bai Lowe, ancien membre de l’escadron de la mort du régime, a été condamné à perpétuité par un tribunal en Allemagne. Ces jugements marquent des étapes importantes, mais la création d’un tribunal en Gambie permettra de renforcer la transparence et l’appropriation locale du processus judiciaire.
Yahya Jammeh, actuellement en exil en Guinée équatoriale, reste le principal accusé. Son procès est très attendu, bien que sa tenue dépende encore des financements nécessaires pour la mise en place de cette nouvelle juridiction.
Avec ce tribunal, la CEDEAO et la Gambie espèrent rendre justice aux victimes et renforcer la lutte contre l’impunité en Afrique de l’Ouest.
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