Objectif affiché par le gouvernement : endiguer la contrebande, limiter l’évasion de capitaux, renforcer la monnaie nationale et, surtout, mieux capter la valeur ajoutée générée par ce précieux minerai. En 2024, les exportations d’or du Ghana ont atteint 11,64 milliards de dollars, en hausse spectaculaire de 53,2 %, dont près de 5 milliards issus des petits mineurs.
Dans un contexte de flambée des cours mondiaux – l’once d’or ayant franchi les 3 200 dollars – le Ghana entend s’inspirer des modèles turc et indien, où l’or est devenu un levier majeur de stabilité financière. Accroître les recettes publiques et améliorer la balance économique du pays face aux créanciers internationaux figurent parmi les priorités de cette réforme.
Mais pour réussir ce pari, GoldBod devra convaincre les mineurs artisanaux en leur offrant des prix compétitifs. Un enjeu crucial pour éviter que ces derniers ne se tournent vers le marché noir. Le gouvernement prévient : toute transaction hors du cadre légal exposera ses auteurs à des sanctions judiciaires.
Reste que dans les régions reculées, où l’orpaillage illégal reste profondément ancré, le défi de la mise en œuvre s’annonce complexe. Si elle est bien menée, cette nationalisation partielle du commerce aurifère pourrait néanmoins marquer un tournant stratégique dans l’économie ghanéenne.
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