Selon les données du Département de l’Agriculture des États-Unis (USDA), la production de viande de poulet au Ghana s’est limitée à 60 000 tonnes en 2023, ne représentant que 18 % de la consommation nationale. Si ce taux d’autosuffisance semble déjà préoccupant, une analyse plus approfondie révèle une situation encore plus alarmante.
Face à ce déclin, le gouvernement ghanéen ambitionne de relancer l’industrie grâce à une nouvelle feuille de route baptisée « Programme de la Ferme Avicole à la Table ». Cette initiative vise principalement à accroître la production locale et à réduire la dépendance aux importations.
Pour concrétiser cette vision, les autorités comptent sur les coopératives de producteurs de volaille, en leur apportant un soutien financier destiné à développer leurs activités et à combler l’écart entre l’offre locale et la demande croissante.
Actuellement, plus de 90 % de la production intérieure repose sur les poules pondeuses de réforme, tandis que les poulets de chair ne représentent qu’une part infime, soit moins de 5 %.
L’augmentation des importations de poulet s’explique notamment par leur coût inférieur par rapport aux produits locaux. D’après les chiffres de l’USDA, les importations de viande de poulet au Ghana ont explosé, passant d’environ 157 000 tonnes en 2012 à 253 000 tonnes en 2022, couvrant près de 80 % de la consommation nationale.
Les principaux fournisseurs du pays sont les Pays-Bas, les États-Unis, la Pologne, le Brésil et la Belgique. Au Ghana, la viande de volaille demeure l’une des principales sources de protéines animales, aux côtés du poisson.
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