Lancé en juin dernier, le recensement a évalué 174 partis politiques. Aucun d’entre eux n’a été jugé en conformité totale avec les exigences administratives. Le ministère de l’Administration du territoire a précisé que 50 partis ont été dissous pour des irrégularités flagrantes, tandis qu’une autre cinquantaine a été suspendue en raison d’un agrément non valide, d’une absence de compte bancaire, ou d’une gestion jugée opaque. Ces partis disposent de trois mois pour régulariser leur situation et éviter la dissolution définitive.
Selon le ministre Ibrahim Khalila Condé, cette mesure vise à « assainir l’espace politique guinéen » en éliminant les entités non conformes aux normes établies.
Camara Touré Djénabou, coordinatrice de la réforme de l’état civil au ministère de l’Administration du territoire, a détaillé les irrégularités relevées : « Sur 53 partis politiques, certains présentent des agréments illisibles ou comportant des signatures falsifiées de ministres. D’autres, créés depuis les années 1990, n’ont jamais ouvert de compte bancaire. Les partis sous observation disposent de trois mois pour atteindre les critères de conformité. »
Parmi les formations sous la menace d’une suspension figurent celles de l’ancien président Alpha Condé et des opposants Cellou Dalein Diallo et Sidya Touré, exilés depuis la prise de pouvoir du Conseil national du rassemblement et du développement (CNRD). L’opposition accuse cette réforme de viser à écarter des leaders influents et redoute que ces mesures ne soient un prétexte pour préparer une éventuelle candidature du président de transition, Mamadi Doumbouya, aux futures élections.
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