INTERNATIONAL : 70% DES JOURNALISTES ENVIRONNEMENTAUX SOUS PRESSION

La journée mondiale de la liberté de la presse a été célébrée le vendredi dernier. Cette année, elle a été consacrée à l'importance du journalisme dans un contexte de crises environnementales de plus en plus graves.

Au moins 749 journalistes sur 905 consultés dans 129 pays affirment avoir été attaqués au cours des 15 dernières années et la désinformation en ligne a considérablement augmenté au cours de cette période.C’est ce qu’indique l’organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture dans son récent rapport sur la situation des journalistes à travers le monde.

Intitulée « Presse et planète en danger », l'étude attire l’attention sur l’augmentation des violences et des intimidations à l’encontre des journalistes couvrant l’environnement et le changement climatique.

Au moins 44 journalistes affectés aux desk environnement ont été tués depuis 2009 dans 15 pays. La région Asie-Pacifique vient en tête de ces exactions avec trente assassinats. L’Amérique latine et la zone des Caraïbes cumulent 11 meurtres.

Une vingtaine de journalistes a survécu à des tentatives de meurtre et seulement cinq assassinats ont donné lieu à des condamnations, soit "un taux d'impunité choquant de près de 90%", souligne l'Unesco.

"Les journalistes environnementaux sont en première ligne de la triple crise planétaire", déclare Andrew Raine, directeur adjoint de la division juridique du Programme des Nations unies pour l'environnement(PNUE). "Il n'a jamais été aussi important d'avoir accès à des informations fiables et vérifiées” ajoute-il.

L'Unesco a révélé ces statistiques à une période où s’est tenue la 31e Conférence internationale pour la liberté de la presse, dans la ville de Santiago au Chili, du 2 au 4 mai.