Contrôles d'identité incessants, sévices corporels, saccage et confiscations des biens, le Malawi n'est plus, pour plusieurs réfugiés, une terre d'accueil.
En effet, les différentes communautés installées au Malawi depuis plusieurs années disent ne plus être en sécurité tant à Lilongwé la capitale, que dans les autres villes du pays.
Les Rwandais d'origine se disent particulièrement visés par les autorités Malawites, et cela d'autant plus que le 7 juin dernier, 200 Rwandais d'origine ont été déchus de leur nationalité, sous le prétexte qu'ils avaient des documents d'identité falsifiés. Une décision qui entre en résonance avec la demande de Kigali à Lilongwé, de retrouver 55 ressortissants Rwandais soupçonnés d'être impliqués dans le génocide de 1994.
Outre la communauté rwandaise, les Burundais et les Congolais se disent également inquiets. Un climat de peur amplifié par l'arrêté gouvernemental, de déplacer 70 000 réfugiés dans un camp pourtant surpeuplé. « Ceux qui ont refusé ont été arrêtés » explique Bantubino Léopold, le représentant de la communauté burundaise, tout en précisant que nombreux d'entre eux étaient toujours en prison.
Même si le ministre de l'Intérieur Dr Kenneth Zikhale Ng'oma se défend, en affirmant n'avoir interpelé que « des migrants économiques exerçant des commerces illégaux », l'Organisation des Nations unies (ONU) via son agence pour les réfugiés a tout de même dénoncé ces arrestations.
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