Malgré un déficit pluviométrique de 53 %, le pays mise sur des solutions innovantes pour préserver son quatrième secteur d’exportation (derrière le phosphate, l’automobile et l’aéronautique). L’irrigation au goutte-à-goutte couvre déjà 53 % des superficies agricoles, avec un objectif d’un million d’hectares d’ici 2030. Le dessalement de l’eau de mer, qui alimente actuellement 20 000 hectares, devrait atteindre 1,7 milliard de m³ par an d’ici là, dont une partie dédiée à l’agriculture.
Toutefois, l’agriculture pluviale, notamment les céréales, est en recul : entre 2022 et 2024, sa production a chuté de 38 %, obligeant le Maroc à importer 9 millions de tonnes pour 3 milliards de dollars par an. Pour y remédier, le gouvernement mise sur l’irrigation complémentaire, visant un million d’hectares d’ici 2030, afin de cibler les phases critiques de la croissance des cultures.
Selon l’expert en irrigation Abderrahim Handouf, cette stratégie, combinée à la recherche scientifique et à l’accompagnement des agriculteurs, pourrait permettre d’améliorer la production céréalière malgré la sécheresse.
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