MOZAMBIQUE : LES VIOLENCES POST-ÉLECTORALES FONT 125 MORTS EN TROIS JOURS

Le Mozambique est secoué par des violences meurtrières alors que l’opposition conteste la victoire proclamée du Frelimo, au pouvoir depuis 1975, aux élections d’octobre. Selon une ONG locale de référence, ces troubles ont fait 125 morts en seulement trois jours.

Les manifestations ont éclaté après la confirmation, lundi, des résultats attribuant au Frelimo la présidence et la majorité parlementaire. Le gouvernement avait initialement rapporté 21 décès au cours des premières 24 heures d’émeutes dans plusieurs grandes villes. La situation s’est aggravée mercredi avec l’évasion spectaculaire de 1 500 détenus de la prison de haute sécurité de Maputo, au cours de laquelle 33 évadés ont été tués lors d’affrontements avec les forces de sécurité.

D’après l’ONG Plataforma Decide, qui suit de près ces événements, le bilan total des violences depuis le scrutin du 9 octobre s’élève désormais à 252 morts. Ce niveau de violence est inédit depuis la fin de la guerre civile, hors les attaques liées à l’insurrection jihadiste dans le nord du pays.