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NIGER : POSSIBLE INTERVENTION MILITAIRE DE LA CEDEAO

Quatre jours après la prise du pouvoir par la junte au Niger, la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) envisage une intervention militaire afin de rétablir Mohamed Bazoum dans ses fonctions de président. Une initiative qui pourrait plonger la région sahélienne dans une spirale de violences interminables.
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Mercredi dernier, le Conseil national pour la sauvegarde de la Patrie (CNSP) a pris le pouvoir au Niger, reversant le président Mohammed Bazoum. Un coup d'État dénoncé par la CEDEAO qui, au sortir du sommet extraordinaire tenu à Abuja (Nigeria) samedi, a annoncé plusieurs sanctions contre le Niger. La Communauté a lancé un ultimatum d'une semaine à la junte au pouvoir à Niamey pour le retour au pouvoir du chef de l’État déchu. Le cas échéant, une intervention militaire est envisagée. L'organisation sous-régionale compte sur son bras armée, les Forces d'attente (FAC), ex Ecomog. L'entité militaire qui a déjà fait ses preuves au Mali en 2012 et en Gambie en 2017, espère atteindre 5000 hommes à terme. Des soldats issue des pays membres, et vraisemblablement prêts à exécuter l'ordre d'assieger le Niger. 

La CEDEAO est cependant divisée sur la question. En effet, lors d'un communiqué conjoint publié dans la nuit de lundi et lu à la télévision nationale malienne par le porte-parole de l'exécutif, Abdoulaye Maïga, le Mali et le Burkina Faso ont mis la CEDEAO en garde, ainsi que toute autre organisation sur une intervention militaire au Niger. Pour Bamako et Ouagadougou, cette attaque serait une violation de la souveraineté du pays. Un fait qui pousserait le Mali et le Burkina Faso à se retirer de la Communauté et à attaquer les forces mandatés par ses soins. 

Aussi, les deux États dirigés actuellement par l'armée, se disent prêts à appuyer militairement la junte nigérienne par 《l'adaptation de mesures d'autodéfense en soutien au peuple frère du Niger》. Par ailleurs, Ouagadougou et Bamako préviennent que l'usage de la force au Niger pourrait aboutir inéluctablement sur un scénario à la libyenne. En 2011, l'intervention unilatérale de l'Otan, pour chasser Mouammar Kadhafi du pouvoir à contribué à déstabiliser la région avec l'apparition de plusieurs mouvements terroristes dans le sahel.

Par Michael Ba Pour MEDIA AFRIQUE NEWS
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