NIGER : SEPT SOLDATS TUÉS, DES DIZAINES DE JIHADISTES NEUTRALISÉS

Une attaque perpétrée par des jihadistes présumés a coûté la vie à sept soldats nigériens le 20 mai, près de la frontière entre le Niger et le Burkina Faso, a annoncé le gouvernement à Niamey. En riposte, les forces nigériennes ont abattu “plusieurs dizaines de terroristes”, selon le ministère de la Défense.

L’attaque a ciblé une position militaire dans la zone de Boni, une localité située dans le sud-ouest du Niger, proche de la frontière burkinabè. Le ministère de la Défense, par le biais d’un communiqué diffusé à la télévision publique, a précisé que le bilan provisoire s’élève à “sept martyrs (soldats tués) et deux blessés, dont un civil”.

Aussi, quatre véhicules militaires ont également été détruits lors de l’attaque. Cependant, la riposte des forces nigériennes a permis de neutraliser de nombreux assaillants et de détruire leurs véhicules, selon les autorités.

Le général Salifou Modi, ministre de la Défense du régime militaire au pouvoir depuis le coup d’État de juillet 2023, a rassuré la population sur la détermination des forces de défense et de sécurité à poursuivre la lutte contre la menace terroriste.

La région de Tillabéri, où se situe la localité de Boni, est fréquemment la cible d’attaques jihadistes. Cette vaste région, surnommée la zone des “trois frontières” (Niger, Burkina Faso, Mali), est un refuge pour des groupes armés sahéliens, dont l’État islamique au grand Sahara (EIGS).

En début mai, des jihadistes présumés avaient déjà détruit un pont stratégique à Mossi-Paga, tentant probablement d’isoler une ville burkinabè voisine. En août 2023, une des attaques les plus meurtrières contre l’armée nigérienne avait eu lieu dans la même zone, faisant 17 morts et 20 blessés parmi les soldats.

Le Niger est confronté à une double menace jihadiste : à l’ouest, les groupes liés à l’EIGS, et au sud-est, les islamistes de Boko Haram et de l’État islamique en Afrique de l’Ouest (ISWAP). Malgré un important déploiement militaire, ces régions restent sous la menace constante des assauts jihadistes.