Une transition prolongée malgré la pression internationale
Selon la charte adoptée, la durée de la transition est fixée à soixante mois, avec une possibilité d’ajustement en fonction de la situation sécuritaire, des réformes en cours et des impératifs de la Confédération des États du Sahel (CES), a déclaré Mahamane Roufai, secrétaire général du gouvernement.
Cette annonce marque un coup d’arrêt aux exigences de la CEDEAO, qui réclamait un calendrier plus court pour un retour à l’ordre constitutionnel. Elle renforce également la position de la Confédération des États du Sahel, récemment formée avec le Mali et le Burkina Faso, qui prône une autonomie stratégique face aux pressions extérieures.
Tiani, un pouvoir consolidé
En parallèle de son investiture, Abdourahamane Tiani a été élevé au grade de général d’armée, consolidant ainsi son autorité au sein des forces armées nigériennes. Architecte du putsch contre Mohamed Bazoum, il s’impose désormais comme le maître absolu du pays, suivant une trajectoire similaire à celle des dirigeants militaires au Mali, en Guinée et au Burkina Faso.
Avec une transition prolongée jusqu’en 2030, Abdourahamane Tiani s’inscrit dans une dynamique de longévité au pouvoir, défiant les pressions internationales et redéfinissant le positionnement stratégique du Niger sur la scène régionale. Reste à savoir si cette période de transition suffira à stabiliser le pays ou si elle marquera l’enracinement définitif du régime militaire.
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