Lors d’une rencontre à Abuja, le Conseil national de développement du sucre (NSDC) et le Bureau des marchés publics (BPP) ont annoncé leur intention de renforcer leur collaboration. Cet accord interinstitutionnel s’inscrit dans le cadre du programme national Sugar for Nigeria, visant à combler le déficit de production. En 2023, le Nigeria a importé plus de 1,7 million de tonnes de sucre, selon la Banque centrale.
Les deux entités se sont engagées à une « collaboration sans faille » pour éviter les retards et surcoûts souvent rencontrés dans les appels d’offres publics. Afin d’accélérer la production, le NSDC s’est engagé à fournir 2 500 plants de canne à sucre performants à la Golden Sugar Company (dans l’État du Niger), à distribuer des engrais et des fonds aux agriculteurs sous-traitants, ainsi qu’à acquérir du matériel de dragage d’ici février 2025.
Le gouvernement, de son côté, prévoit d’investir 3,5 milliards de dollars d’ici 2030 pour inverser la tendance. Malgré des capacités de raffinage accrues depuis 2013, la production nationale de sucre brut reste insuffisante : seulement 70 000 tonnes produites, contre une consommation vingt-cinq fois supérieure. Chaque année, Abuja importe 1,8 million de tonnes, principalement du Brésil, pour un coût avoisinant 350 millions de dollars.
L’initiative Sugar for Nigeria vise non seulement l’autosuffisance alimentaire mais aussi la diversification économique du pays, encore largement dépendant du secteur pétrolier.
© MEDIA AFRIQUE NEWS. All Rights Reserved. Design by DPL DIGITAL