Le karité, considéré comme un arbre sacré, occupe une place centrale dans l’économie et la culture ougandaises. Ses noix, principalement récoltées par les femmes, sont transformées en un beurre prisé pour ses vertus culinaires et cosmétiques. Mais ce patrimoine naturel est en train de disparaître à un rythme alarmant.
La déforestation massive, aggravée par les effets du dérèglement climatique et les sécheresses prolongées, constitue une menace majeure. Chaque année, l’Ouganda perd près de 100 000 hectares de forêt. Les arbres à karité, bien que protégés par la loi, sont souvent abattus pour être transformés en charbon de bois, source de revenu immédiat pour des populations en difficulté.
Les chiffres sont alarmants : dans certaines régions, la proportion d’arbres à karité est passée de 43 % à seulement 13 %. Une chute brutale qui suscite l’inquiétude des défenseurs de l’environnement et des communautés rurales.
Pourtant, face à cette urgence écologique, des initiatives locales voient le jour. Des campagnes de reboisement sont lancées, des arbres sont protégés et les jeunes générations sont sensibilisées à l’importance de l’environnement dès l’école. Ces actions, encore modestes, représentent un espoir concret.
« Le karité n’est pas qu’un arbre, c’est notre identité, notre héritage », confie une habitante engagée dans un programme de replantation. En Ouganda, la sauvegarde du karité devient un enjeu national, un combat pour la résilience et la souveraineté environnementale.
Alors que les défis sont immenses, les efforts se multiplient pour que l’arbre à karité continue de pousser, et avec lui, l’espoir d’un avenir durable.
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