Exilé en Guinée-Bissau, François Bozizé a certainement eu vent de sa sentence. La Cour d’appel de Bangui a condamné l’ancien chef d’État par contumace, le 22 septembre dernier, à une peine de travaux forcés à perpétuité pour 《complot》 et《 rébellion》, à la suite de son rôle dans la Coalition des patriotes pour le changement (CPC).
Une condamnation par contumace est une décision judiciaire rendue contre une personne qui est absente ou en fuite pendant son procès. Elle est prononcée lorsque l'accusé ne se présente pas au tribunal pour répondre des charges qui pèsent contre lui. En d'autres termes, la personne est condamnée en son absence. Un jugement qualifié de 《grotesque et monté de toute pièce》par le principal concerné.
François Bozizé s'est réfugié au Tchad jusqu'en mars 2023, période au cours de laquelle il s'est exilé en Guinée-Bissau. L'ancien numéro un centrafricain est le coordinateur de la CPC, la principale coalition rebelle de son pays, formée en décembre 2020 et qui poursuit une guérilla dans le Nord de la Centrafrique. La CPC cherche à renverser l’actuel président Faustin-Archange Touadéra.
La peine de François Bozizé s’applique également à ses deux fils et à 20 autres co-accusés, dont des chefs rebelles importants. Ils ont tous été condamnés pour 《atteinte à la sûreté intérieure de l'État》 et 《assassinats》, selon le jugement lu par Joachim Pessire, premier président de la Cour d'appel de Bangui, qui juge en première instance pour les affaires criminelles. Le jugement ne précise ni les crimes ni la période concernés.
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