Une voix africaine pour un enjeu global
Cette candidature revêt une importance particulière pour la RDC, qui n’a pas siégé au Conseil de sécurité depuis les années 1990, marquant ainsi une absence de plus de trois décennies. Thérèse Wagner a souligné que cette initiative dépasse les intérêts nationaux et s’inscrit dans une dynamique continentale.
« Il est temps, non seulement pour la République démocratique du Congo, mais aussi pour l’Afrique. Nous y allons en tant que candidat de l’Union africaine, avec la volonté de défendre les intérêts du continent. Le Conseil de sécurité ne doit pas servir les ambitions d’un seul pays, mais devenir une plateforme pour des discussions stratégiques sur des sujets essentiels, y compris la réforme de sa composition. Il est temps pour le Congo et pour l’Afrique », a déclaré la cheffe de la diplomatie congolaise.
Une candidature soutenue et ambitieuse
Le soutien de l’Union africaine (UA) et de la Communauté de développement d’Afrique australe (SADC) confère à la RDC une légitimité régionale pour porter cette ambition. Le pays s’appuie également sur son expérience dans la gestion de conflits, notamment dans l’Est de son territoire, et sur sa capacité de résilience face aux défis sécuritaires et humanitaires.
Le lancement de cette campagne intervient dans un contexte où la question de la représentation africaine au sein des organes décisionnels de l’ONU gagne en intensité. Le 12 août dernier, un premier débat historique a eu lieu au Conseil de sécurité pour plaider en faveur d’une représentation équitable des pays africains. Les intervenants ont insisté sur l’importance d’inclure davantage de voix africaines afin de garantir des décisions mieux adaptées aux réalités du continent.
En route vers juin 2025
La candidature congolaise repose sur un double objectif : obtenir un siège au Conseil de sécurité et promouvoir la réforme de cette institution clé de l’ONU. La réponse à cette candidature sera connue en juin prochain, à l’issue du vote des États membres. D’ici là, la RDC intensifie ses efforts diplomatiques pour convaincre ses pairs et s’assurer une place dans cette arène internationale.
Avec cette démarche, le Congo espère non seulement renforcer son influence sur la scène mondiale, mais aussi devenir un porte-voix des aspirations africaines à une gouvernance internationale plus juste et inclusive.
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