Depuis deux ans, des zones stratégiques du Nord-Kivu, notamment à l’ouest de Goma, restent sous le contrôle du groupe armé M23, soutenu par Kigali selon Kinshasa. Parmi les déplacés, Zaché, ancien agriculteur devenu vendeur de téléphones d’occasion dans le camp de Rusayo 1, exprime son incompréhension : « Nous avons une armée capable, mais les rebelles continuent de gagner du terrain. Pourquoi ? »
Rosette, mère de famille également réfugiée, partage cette frustration : « Ici, les conditions de vie sont terribles. Les enfants ne vont pas à l’école. Nous voulons simplement rentrer chez nous. »
Le porte-parole du gouvernement congolais, Patrick Muyaya, se montre toutefois mesuré : « L’objectif à Luanda est de consolider les efforts initiés depuis juillet 2022 et de garantir une paix durable. Cela implique le retrait des forces rwandaises et le retour progressif des populations dans leurs villages. »
Sur le terrain, les affrontements se poursuivent. Dans le territoire de Lubero, l’armée congolaise affirme avoir repris plusieurs localités, dont Matembe, sur un axe stratégique reliant les principaux centres économiques du Nord-Kivu.
Alors que les négociations se poursuivent, l’espoir d’un retour à la stabilité reste fragile mais crucial pour les centaines de milliers de déplacés.
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